BACK COVER N^o7
DESIGN GRAPHIQUE, TYPOGRAPHIE, ETC.

Yorgo Tloupas a été à l’origine de la direction artistique des revues Intersection, Crash Magazine et Vanity Fair France. Il travaille principalement dans les domaines de la culture, du luxe, de la mode (YSL, Lacoste, Castelbajac, Armani), et affirme une prédilection durable pour les sports de glisse — de son projet de diplôme à l’ESAG Penninghen, conçu à la fin des années 1990 en collaboration avec Rossignol, à la marque de skis Black Crows dont il assure la direction artistique. Depuis 2010, il est à la tête du studio Yorgo&Co.

Macula a d’abord été le nom d’une revue, fondée en 1976 par Jean Clay et Yve-Alain Bois, avant de devenir une maison d’édition en 1980. Son histoire est pleine d’enseignements pour celui que la question de la mise en forme d’un projet éditorial intéresse. Jean-Marie Courant reviendra dans un premier temps sur l’expérience de Macula en tant que revue. La deuxième période, celle de la maison d’édition, sera traitée dans un autre article, à paraître dans Back Cover N^o8.

L’Atelier de création graphique a été créé en 1989 par Pierre Bernard. Back Cover souhaite rendre hommage à ce dernier avec cet article de Fanette Mellier, écrit en souvenir de son passage à l’Atelier entre 2001 et 2004. Son témoignage sera accompagné de photographies de Pascal Béjean.

En 1927, le physicien Japonais Masanao Abe construisit un observatoire avec vue sur le mont Fuji. De là, durant quinze ans, Abe recensa les nuages qui entouraient la montagne. Il s’intéressait à la question scientifique des courants d’air et à la manière dont ils pourraient être visualisés au moyen de la photographie et du film. Abe laissa une archive immense et méconnue de photographies et de films de nuages, qui fascinent à la fois par leur précision scientifique et leur qualité esthétique.

L’usage de la majuscule a-t-il parfois valeur de ponctuation ? Est-ce une simple convention ou une adresse au lecteur ? Il semble que cette question mérite d’être examinée dans les écrits de Roland Barthes. Non de l’œuvre toute entière – même si la conscience réflexive du scripteur ne manque pas de pointer, ici où là, les enjeux graphiques de l’écriture – mais dans un des textes paradoxalement les plus célèbres : La Mort de l’auteur. Justement, faut-il écrire l’auteur ou l’Auteur ? Et quel serait le sens de cette distinction ?

Label-phare et prescripteur du rock indépendant américain, K Records a su, grâce à l’enthousiasme effréné de son grand timonier Calvin Johnson, mettre à jour toute l’esthétique revendicatrice et débrouillarde du Punk et du mouvement Hardcore pour en faire une véritable œuvre d’art, une odyssée humaine vécue presque sans drame mais avec une foi qui touche au religieux. Les disques marquants parus sur le label depuis le milieu des années 1980 sont nombreux (Beat Happening, Karp, Old Time Relijun, Heavenly), ils ont de plus parfois, de Beck à Kimya Dawson, su toucher un très large public, généralement par hasard.

Lufthansa, ERCO, Bulthaup, BMW… les firmes allemandes qui consultèrent Otl Aicher furent aussi nombreuses que prestigieuses. Si le célèbre designer graphique leur livra de remarquables logos, affiches et scénographies d’exposition, il s’affairait d’abord à la définition de leur identité globale, au dévoilement de leur code génétique. Parce qu’elle fut particulièrement laborieuse, voire litigieuse, sa collaboration avec le fabriquant de poignées de porte FSB est plus rarement mentionnée. Retour sur la dernière leçon de dressage du maître de Rotis.